Ce 21 juillet à 9h30 (GMT-5) sera diffusé en espagnol et en anglais sur www.oitalc.com , le V Séminaire Virtuel International "Prospérité sans sacrifices : construire des chaînes d'approvisionnement sans travail des enfants", organisé par le Bureau pour l'Amérique latine et les Caraïbes de l'Organisation internationale du travail en clôture de la campagne pour la Journée mondiale contre le travail des enfants 2016.

Cet événement a été suivi par d'éminents experts internationaux. De Suisse, Merten Sievers, Spécialiste du développement des chaînes de valeur et de la formation à l'entrepreneuriat pour les petites et moyennes entreprises (PME) de l'OIT et, de Colombie, Diana Chávez, Directrice du Centre régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes en soutien à la Pacte mondial des Nations Unies. De même, deux bonnes pratiques d'entreprise en matière de prévention et d'éradication du travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement ont été dévoilées. La première expérience est venue du Brésil avec Coca-Cola et la seconde du Mexique avec la sucrerie Ingenio Lázaro Cárdenas.

À ce jour, il y a 12,5 millions d'enfants et d'adolescents en Amérique latine et dans les Caraïbes qui travaillent et la vérité est qu'étant donné que de multiples acteurs interviennent dans la chaîne de valeur et que plus les distances entre eux sont grandes, il est possible que dans certains liens un garçon ou fille en dessous de l'âge autorisé travaille dans le produit ou le service pour lequel il négocie en tant qu'entrepreneur ou consomme en tant que citoyen.

Quels sont les défis liés à la lutte contre le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement ?

Selon Merten Sievers, la mécanique de travail complexe de la chaîne, qui vise à accroître la productivité et la compétitivité de l'entreprise, conduit à une baisse des coûts et à l'utilisation d'une main-d'œuvre moins chère comme le travail des enfants et malgré le fait que l'entreprise n'a pas l'intention de faire travailler des enfants , cela devient une réalité difficile à contrôler pour eux. En conséquence, dit Sievers, le travail des enfants et certaines de ses pires formes peuvent devenir invisibles dans les chaînes d'approvisionnement. Par conséquent, parmi les principaux défis figure l'identification et l'analyse des points de contact des différents marchés et la lutte contre la pauvreté à travers le développement d'instruments d'inclusion économique pour les familles.

Quel est le rôle de l'entreprise pour prévenir et éradiquer le travail des enfants dans ses chaînes d'approvisionnement ?

Pour Diana Chávez, les entreprises doivent veiller à ce que la question du travail des enfants soit l'une des priorités de la stratégie. Les petites, moyennes et grandes entreprises qui s'attaquent à ce problème généreront un impact positif sur la croissance économique de la région et pour ses opérations. Dans cette ligne, les entreprises doivent identifier leur rôle en tant qu'acteur économique et comment elles peuvent valoriser l'action de l'Etat en la matière. De même, mentionne Chávez, il est essentiel d'assurer à partir de la stratégie d'exploitation et de commercialisation la défense des droits des enfants et des adolescents, de planifier la manière dont les familles peuvent avoir accès à un revenu économique stable et durable et d'évaluer comment les inclure programmes dans la chaîne de valeur. Pour tout cela, il faudra assurer un poste budgétaire.

Les expériences régionales innovantes

Luiz Andre Soares, directeur principal de la durabilité et de la valeur partagée de Coca-Cola Brésil, a présenté l'expérience « Açaí sans travail des enfants », qui depuis 2013 travaille avec des familles qui produisent ce fruit exotique de l'Amazonie brésilienne, obtenant à ce jour des résultats importants dans l'amélioration de la production, l'employabilité des jeunes, l'organisation communautaire et, bien sûr, la non-utilisation des enfants dans l'extraction et la première transformation de ce fruit.

D'autre part, du Mexique, Mario René Hernández, responsable de la gestion de la qualité chez Ingenio Lázaro Cárdenas a présenté l'expérience « Tolérance zéro au travail des enfants, certification Bonsucro ». Ingenio Lázaro Cárdenas est la première sucrerie mexicaine à obtenir la certification Bonsucro [1] et elle a généré une procédure de contrôle pour garantir qu'il n'y a pas d'enfants et d'adolescents qui travaillent dans les champs d'approvisionnement en canne à sucre.

Pour en savoir plus sur les chaînes d'approvisionnement et leur fonctionnement, les défis auxquels les entreprises sont confrontées dans ce nouveau contexte de production mondiale, et en savoir plus sur les expériences du Brésil et du Mexique, nous vous attendons ce jeudi 21 juillet.

Les horaires par pays sont disponibles en cliquant ici . Dès ce jour, les présentations et les dossiers des expériences commerciales régionales liées au thème du travail des enfants et des chaînes d'approvisionnement seront disponibles sur cette plateforme Web.

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[1] La certification Bonsucro certifie que la production de canne à sucre et la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise ont une approche d'avenir durable à travers des initiatives écologiquement et socialement responsables.