Concernant la  répartition par sexe de la réduction du travail des enfants , le rapport souligne qu'elle a été plus lente dans le cas des filles et des adolescentes. Pour 2016, il est montré que le travail des enfants chez les garçons et les adolescents a diminué de 12%, tandis que pour le groupe des filles et des adolescentes, il n'a atteint que 6%. La même tendance est observée dans le cas des travaux dangereux, où la réduction pour les garçons était de 19% et pour les filles et les adolescentes, elle n'atteignait que 8%. Ceci est probablement lié au type d'emplois et de tâches assignés différemment aux garçons et aux filles. 

Le rapport inclut une référence au  travail des enfants selon la classification nationale des revenus des pays . Ainsi, on estime que 19 % du travail des enfants est concentré dans les pays à faible revenu (dans le cas de l'Amérique latine, un seul pays appartient à cette catégorie) ; 8 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (8 pays de la région appartiennent à cette catégorie) ; 7 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (21 pays de la région se classent dans ce groupe) et 1 % dans les pays à revenu élevé (trois pays des Caraïbes correspondent à cette catégorie).

Concernant la  relation entre l'éducation et le travail des enfants , les estimations mondiales pour 2017 montrent que dans le monde, 36 millions de garçons, filles et adolescents entre 5 et 14 ans travaillent et ne vont pas à l'école. Ils représentent 32 % de tous les garçons et filles de ce groupe d'âge. Cela ne doit pas être interprété comme la possibilité de combiner travail et études, puisque 68 % des garçons et des filles qui combinent travail et études entre 5 et 14 ans voient leur énergie diminuer et ils présentent des performances d'apprentissage relativement inférieures, avec risque d'être laissés pour compte et d'accumuler des désavantages dans leurs perspectives d'accéder à des moyens de subsistance durables.

D'autre part, le rapport mondial met en évidence la réalité du travail des  enfants dans des situations de fragilité et de crise , telles que les conflits armés ou les catastrophes. À cet égard, il mentionne que, selon l'UNICEF, un enfant sur quatre vit dans des pays touchés par des conflits et des catastrophes, cela augmente le risque de travail des enfants et d'abandon scolaire pour se consacrer au travail, car cela constitue un mécanisme de survie utilisé par les familles lorsque le degré de vulnérabilité augmente.

Les estimations du travail des enfants dans les pays touchés par des conflits armés incluent la Colombie, ainsi que des pays d'autres régions comme l'Afghanistan, l'Ukraine, l'Irak, entre autres. Pour ces cas, le rapport appelle à une réflexion sur l'importance de s'attaquer au travail des enfants comme une priorité dans les réponses humanitaires des gouvernements, des employeurs, des travailleurs et des organisations sociales.

Pour le moment, le rapport global n'est disponible qu'en anglais aux liens suivants :

• Rapport complet :  http://www.alliance87.org/global_estimates_of_child_labour-results_and_trends_2012-2016.pdf
• Résumé :  http://www.alliance87.org/global_estimates_of_child_labour-results_and_trends_2012-2016-executive_summary.pdf